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Thème :  Savoirs autochtones à l’école
Date : 6 juin 2024 à 23:00 UTC – 7 juin 2024 à 10:00 (Nouvelle-Calédonie) – 6 juin 2024 à 18:00 (Sherbrooke, Canada)
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Durée : 1h15-1h30
Détails : thématique 1 (20 minutes), thématique 2 (20 minutes), période d’échange (45 minutes)

Ce téléséminaire vise à échanger autour des enjeux relatifs à la valorisation des savoirs autochtones à l’école. Les personnes participantes mettront en dialogue leurs expériences scientifiques et professionnelles quant à différents enjeux relatifs à l’inclusion et la valorisation des savoirs et des cultures autochtones à l’école au Canada et en Nouvelle-Calédonie. Le séminaire abordera la thématique de la transposition didactique des savoirs autochtones à l’école. Il permettra aux chercheur.se, étudiant.e aux études supérieures et aux enseignant.es de partager et de réfléchir ensemble aux enjeux relatifs à la transposition didactique, à l’inclusion et à la valorisation des savoirs autochtones à l’école. Ce séminaire vise à contextualiser et à mettre en réseau les acteurs pour l’avancement des connaissances dans le domaine de l’inclusion des savoirs autochtones à l’école.

Intervenants

Photo de Constance Lavoie professeure à l'Université de Sherbrooke au Canada

Constance LAVOIE

Professeure à l’Université de Sherbrooke, Canada

Photo de Fabrice WACALIE, enseignant-chercheur à l’INSPE de l’Université de la Nouvelle-Calédonie

Fabrice WACALIE

Enseignant-chercheur à l’INSPE de l’Université de la Nouvelle-Calédonie

Photo de Patricia-Anne Blanchet, conseillère en pédagogie autochtone et doctorante en éducation à la Faculté d’éducation de l'Université de Sherbrooke, Canada

Patricia-Anne BLANCHET

Conseillère en pédagogie autochtone et doctorante en éducation à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, Canada

Présentation des thématiques

Constance LAVOIE et Fabrice WACALIE

« Transposition didactique des savoirs oraux autochtones à l’école »

Les patrimoines culturels oraux tels que les contes, les légendes, les comptines, les mythes sont des ressources didactiques interdisciplinaires. Les résultats d’une recherche menée auprès d’enseignant.e.s calédoniens utilisant la littérature orale autochtone au service de différents apprentissages seront présentés tout en réfléchissant aux questions suivantes : Comment utiliser les savoirs issus de la tradition orale au service des apprentissages ? Quel type de savoirs oraux sont utilisés comme ressource didactique ? Quelles sont les intentions pédagogiques visées avec les savoirs oraux autochtones ? Quelle matière est enseignée avec les savoirs oraux ?
Les chercheurs échangeront également sur leur rôle relativement à la transposition didactique des savoirs oraux autochtones : quels enjeux de diffusion sont à considérer pour la recherche en didactique utilisant les savoirs oraux autochtones ? Quelle reconnaissance accordée aux porteurs de savoirs ? Comment réutiliser ses pratiques en formation à l’enseignement ?

Patricia-Anne BLANCHET

Dans la mouvance décoloniale actuelle, toutes les sphères sociales doivent se mobiliser pour développer des approches, des contenus et des services culturellement pertinentes et basées sur le respect et la réciprocité avec les Premiers Peuples. Dans leur rôle de passeur culturel, les personnes enseignantes ont une responsabilité particulière relative à la sensibilisation aux réalités historiques et contemporaines et à la valorisation des contributions des Premiers Peuples. Or, l’inclusion des perspectives autochtones en éducation constitue une tâche sensible et complexe qui peut faire vivre tout un spectre d’inconforts à la personne enseignante, passant par la honte coloniale et le sentiment d’imposture, notamment. Comment, en tant que personne enseignante, éviter les faux pas et devenir une personne alliée des Premiers Peuples? Cette présentation propose des pistes de réflexions constituées de points de vigilance à observer lorsqu’il est question d’inclure les perspectives autochtones en classe, par le fait même, développer une posture d’humilité culturelle pédagogique. Ce partage s’ouvre sur quelques fondements en pédagogie autochtone, selon une approche holistique, circulaire, oralisée, basée sur l’observation, s’actualisant tout au long et tout au large de la vie.

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Thème :  Enseigner en situation post-coloniale
Date : 15 décembre 2023

Intervenants

Cédric Hossen, doctorant en sciences de l'éducation à l’université de La Réunion

Cédric HOSSEN

Doctorant en sciences de l’éducation à l’université de La Réunion (Laboratoire LCF, UR7390)
Enseignant-formateur à l’INSPE de La Réunion

Cédric HOSSEN réalise une thèse dirigée par Nathalie Wallian et co-encadrés par Pierre-Éric Fageol, s’inscrivant dans des approches socio-historiques, anthropo-didactiques et sémio-didactiques avec pour objet les processus d’enseignement-apprentissage et l’analyse du curriculum pendant la période coloniale à La Réunion par le biais des concepts d’adaptation, d’altérité et d’agentivité. Sa présentation est intitulée : curriculum caché/arrangé/accommodé en situation coloniale à la Réunion.

Mamaye Idriss, maitresse de conférences en histoire et en didactique de l’histoire, au centre universitaire de Mayotte

Mamaye IDRISS

Maîtresse de conférences en histoire et en didactique de l’histoire au centre universitaire de Mayotte

Mamaye IDRISS est membre des équipes de recherche ICARE et VIDOM. Ces travaux se penchent sur les recompositions du genre dans l’océan Indien, aux effets intimes (en termes de conjugalités, sexualités, affects) des dynamiques éducatives, professionnelles, socio-politiques et migratoires suivant une approche biographique et une perspective régionale. Elle abordera le Régime de citoyenneté et curricula en mouvement dans l’Empire français au début du XXème siècle.

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Thème :  Les ethnomathématiques
Date : 28 juin 2023

Intervenants

Éric Vandendriessche chargé de recherche au CNRS (Section 38- Anthropologie)

Éric VANDENDRIESSCHE

Chargé de recherche au CNRS (Section 38- Anthropologie)

Éric Vandendriessche est chargé de recherche au CNRS (Section 38- Anthropologie). Il est membre du laboratoire Science-Philosophie–Histoire (UMR 7219 SPHERE, CNRS & Université Paris Cité), au sein duquel il mène des recherches en ethnomathématique.
Il étudie les raisonnements et les logiques qui sous-tendent certaines activités à caractère géométrique et algorithmique – impliquant la création d’artefacts (comme les figures de ficelle, les dessins sur le sable, les nattes, et les vanneries) – pratiquées dans des sociétés de tradition orale, du Vanuatu notamment, en cherchant à rendre compte de la façon dont les praticiens de ces activités les perçoivent.

Luc TIENNOT, doctorant au sein de l’axe Épistémologie et Didactique de l’Informatique et des Mathématiques (EDIM) du Laboratoire d’Informatique et de Mathématiques (LIM, EA 2525) de l’université de la Réunion

Luc TIENNOT

Formateur en mathématiques à l’INSPÉ de l’Université de la Réunion, docteur en mathématiques

Luc Tiennot est formateur en mathématiques à l’INSPÉ de l’Université de la Réunion, docteur en mathématiques, qualifié 25e section, et est rattaché pour sa recherche au LIM (Laboratoire d’Informatique et Mathématiques de cette université).
Son travail en ethnomathématique se poursuit sur le plan ethnographique et sur les applications didactiques des jeux de semailles pour la formation des enseignants et des activités de classe de l’école primaire au lycée.

Présentation des thématiques

Éric VANDENDRIESSCHE

« (Ethno-)mathématiques dans les sociétés de tradition orale : le cas des jeux de ficelle et du dessin sur le sable à l’île d’Ambrym (Vanuatu, Pacifique sud) »

Dans cette présentation, Éric VANDENDRIESSCHE donne un aperçu d’une recherche ethnomathématique visant à comparer deux activités procédurales (évoquées souvent par l’appellation « jeu de ficelle » et « dessin sur le sable ») pratiquées par les insulaires du Nord de l’île d’Ambrym (Vanuatu).

Ces deux activités consistent à réaliser une figure, soit avec une boucle de ficelle (en utilisant les doigts, et parfois la bouche ou les pieds), soit en traçant une ligne continue avec un doigt sur le sable ou la terre battue des villages.

Il examine les caractéristiques algorithmiques et géométriques communes à ces deux activités, dans leurs liens avec d’autres pratiques et systèmes symboliques de la société mélanésienne de Nord Ambrym.

Enfin, il montre qu’une analyse comparée de telles pratiques (ethno-)mathématiques peut permettre à terme de mieux caractériser des « pratiques mathématiques » développées dans un contexte culturel de tradition orale.

Luc TIENNOT

« Ethno-mathématique des jeux de semailles : le cas des solo du sud-ouest de l’océan Indien »

Luc TIENNOT nous décrit rapidement ce que sont les jeux de semailles dont seule la classe la plus simple : celle des wari semble connue en France et en Europe continentale avec l’awélé.

Pourtant, dans la région étudiée, le sud de la Bantu Line et les îles du sud-ouest de l’océan Indien les plus proches du continent africain, existent de nombreux jeux de semailles, plus complexes, peu ou pas décrits, et tous de la classe solo.

Grâce à de nombreux terrains ethnographiques et entretiens de joueurs de la région, et une analyse des règles de ces jeux, il propose que tous ces solo (mot invariable) proviennent en fait du bao de Zanzibar, le plus complexe de tous, et ont été diffusés le long des routes continentales à partir des ports, en Tanzanie continentale, au Mozambique, à Madagascar, mais surtout le long des routes maritimes du commerce des boutres dans l’archipel comorien et les côtes de Madagascar.

D’une part, une analyse ethnomathématique des pratiques des joueurs experts lui permet de rendre compte de la grande rapidité de leurs coups et des écarts, qui ne sont qu’apparents à la règle.

D’autre part, des arguments historiques, linguistiques et ethnologiques lui ont permis de retrouver le premier jeu de semailles décrit dans la littérature par Étienne de Flacourt au milieu du dix-septième siècle.

Enfin, la progressive simplification des règles, transmises oralement, croissant avec l’éloignement de Zanzibar, permet de rendre compte de la variété de tous les solo.

En rebroussant les itinéraires de diffusion de ces jeux, il indique que l’on peut construire des activités ludiques permettant de travailler différents points des programmes de mathématiques.

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Thème :  Contexte et numérique
Date :21 septembre 2022 à 5:00 UTC
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Lien : https://univ-reunion-fr.zoom.us/j/87065893796

Intervenants

Photo de Sylvain GENEVOIS

Sylvain GENEVOIS

Maître de Conférences à l’Université de La Réunion

Sylvain GENEVOIS est Maître de Conférences à l’Université de La Réunion (INSPE, Laboratoire ICARE). Géographe de formation, il questionne les modalités didactiques de cette discipline en milieu scolaire et s’intéresse plus largement aux pratiques d’enseignement et d’apprentissage en contextes (contexte ultramarin, contexte numérique…). Ses travaux de recherche portent sur la didactique de la géographie, les technologies numériques, les relations entre territoires et éducation.

Photo de Christian OLLIVIER

Christian OLLIVIER

Professeur en Sciences du Langage / Didactique des langues à l’université de La Réunion

Christian OLLIVIER est Professeur en Sciences du Langage / Didactique des langues et directeur du laboratoire ICARE (Institut coopératif austral de recherche en éducation) à l’université de La Réunion. Ses recherches portent sur les approches en didactique des langues, le plurilinguisme et ses didactiques (notamment l’intercompréhension), les tâches et les usages du numérique pour l’enseignement et l’apprentissage des langues. Il a coordonné / coordonne actuellement plusieurs projets sur ces thématiques, dont un projet au Centre européen pour les langues vivantes du Conseil de l’Europe sur citoyenneté numérique et formation en langues et un projet européen portant notamment sur la formation des enseignants à la conception et mise en œuvre de tâches en ligne. Site professionnel : http://www.christianollivier.eu.

Photo d'Élisabeth SCHNEIDER

Élisabeth SCHNEIDER

Maîtresse de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication

Élisabeth SCHNEIDER est Maîtresse de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication. Ses travaux portent sur les usages du numérique, et visent à mettre en évidence les dimensions spatiale, culturelle et sociale de ceux-ci et la manière dont les individus peuvent s’en saisir pour leurs apprentissages et leur autonomisation. Formatrice et responsable d’un parcours de master second degré à l’INSPE de Caen, elle est par ailleurs chargée de mission sur les usages du numérique pour la réussite des étudiants et l’évolution des pratiques pédagogiques universitaires. Dans une perspective plus globale sur la manière dont le numérique fait évoluer la vie des entreprises, des collectivités et des usagers, elle copilote l’Observatoire des Transformations Numériques de la Région Normandie.

Présentation des thématiques

Christian OLLIVIER & Élisabeth SCHNEIDER :

« Numérique, évolution de la notion de contexte et pertinence en didactique »

Les intervenants proposeront une réflexion sur l’évolution de la notion de contexte à la lumière des diverses mutations générées par le numérique : renforcement de la place du sujet réflexif apprenant tout au long de la vie dans des dispositifs, des temps, lieux/espaces de plus en plus variés ; remise en cause de la forme scolaire ; nouvelles pratiques de socialisation et d’apprentissage, etc. En choisissant la didactique des langues pour déployer et illustrer leur réflexion, ils souligneront la pluralité et la diversité des contextes d’enseignement-apprentissage et la difficulté de circonscrire un contexte particulier, pour un groupe-classe par exemple dans lequel chaque apprenant apporte avec lui ses différents contextes d’apprentissage et d’usage (ou non) des langues.

Sylvain GENEVOIS :

« Enseigner en “contexte hybride” : quelle évolution des pratiques et quelles compétences pour l’enseignant du XXIe siècle ? »

La crise sanitaire qu’a connue la France a conduit les enseignants à s’adapter à de nouvelles modalités mêlant présentiel et distanciel selon différents degrés d’hybridation entre les deux. Ces formes « hybrides » d’enseignement-apprentissage étaient déjà en partie visibles avant la pandémie de Covid-19. À la faveur de la crise sanitaire, les enseignants ont dû trouver des solutions pour s’adapter et faire face à un contexte totalement nouveau : un contexte qui pourrait perdurer au-delà de l’épisode épidémique et qui est source tout à la fois de potentialités et d’incertitudes. Les enseignants ont été conduits à travers « l’École à la maison » ou la « classe virtuelle » à expérimenter, souvent de manière empirique, des formes d’enseignement à distance (EAD), inspirées plus ou moins de l’enseignement en présentiel mais essayant aussi de s’en détacher, de manière à être plus efficaces et à essayer de donner plus d’autonomie aux élèves. Comment les enseignants ont-ils essayé de faire face aux changements ? Quelles stratégies d’adaptation ont-ils mises en œuvre pour maintenir des liens à distance ? Quelles conséquences sur les pratiques pédagogiques après le déconfinement ? La présentation visera à mettre en évidence les changements progressifs dans les gestes professionnels, entre postures de contrôle et postures de lâcher-prise favorisant davantage l’autonomie des apprenants (Bucheton, 2009). À partir de ces analyses, nous dégagerons quelques enjeux majeurs concernant les changements en cours ou à venir : reconfigurations de la forme scolaire, apprentissages en mode hybride, gestion de l’incertitude (Hamon & Genevois, 2017), nouvelles compétences transversales pour l’enseignant du XXIe siècle (Villiot-Leclerc, 2020).

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Thème :  La philosophie à l’école
Date : 15 juin 2022 à 5:00 (UTC)
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Lien : https://univ-reunion-fr.zoom.us/j/82539758268

Intervenants

Photo d'Edwige Chirouter

Edwige CHIROUTER

Professeure des Universités, Université de Nantes

Edwige CHIROUTER est Professeure des Universités en philosophie et sciences de l’éducation à l’Université de Nantes et chercheure au CREN. Elle est titulaire de la Chaire UNESCO « Pratiques de la philosophie avec les enfants : une base éducative pour le dialogue interculturel et la transformation sociale ».

Photo de Simon DEPREZ

Simon DEPREZ

Doctorant à l’UPF, Professeur des écoles

Simon DEPREZ est Praticien-Chercheur, Doctorant à l’Université de la Polynésie française et Professeur des Écoles à Moorea. Son projet de thèse s’intitule : Discussions à Visée Philosophique (DVP), littérature polynésienne et implication parentale au cours préparatoire.

Présentation des thématiques

Edwige CHIROUTER :

« Philosophie (avec les enfants) et littérature de (jeunesse) »

La pratique de la philosophie avec les enfants se développe depuis plus de quarante ans partout dans le monde. Elle développe des habiletés de pensée et des qualités humaines qui sont au cœur même du projet scolaire : le développement de l’esprit critique, l’éducation à la citoyenneté, mais aussi une éthique de la relation à soi et aux autres.

Mon intervention portera sur la fonction de la littérature dans cet apprentissage précoce de la philosophie. La fiction – cet immense « laboratoire de l’imaginaire » (P. Ricoeur) – permet au jeune lecteur d’expérimenter une multiplicité d’expériences et de mondes possibles, elle propose des dilemmes, les fait vivre par procuration et éveille les affects, tout en les plaçant à bonne distance à travers les personnages. La littérature de jeunesse, les contes, les mythes sont ainsi une médiation très féconde pour penser les grandes questions universelles et intemporelles.

Simon DEPREZ :

« Philosophie à l’école, littérature polynésienne et implication parentale »

Les programmes de 2020 ajustés et adaptés à la Polynésie française témoignent d’une reconnaissance des pratiques philosophiques avec les enfants. Comme le souligne Edwige Chirouter (2007) la littérature de jeunesse serait un support privilégié pour apprendre à philosopher. D’après Michel Tozzi (2001), cet apprentissage reposerait sur trois exigences intellectuelles : conceptualiser, problématiser et argumenter. Selon Isabelle Nocus, Jacques Vernaudon et Mirose Paia (2014) l’activation de l’expérience des élèves, l’affirmation de leur identité linguistique et culturelle motiveraient les écoliers et favoriseraient leur réussite dans les territoires d’outre-mer.

En tant que praticien-chercheur, cette communication présentera une initiation à la philosophie qui était basée sur le socio-interactionnisme vygotskien (Vygotski, 1978) ainsi qu’une stratégie d’enseignement contextuelle (Genevois et Wallian, 2020 ; Delcroix et al., 2013). L’ancrage théorique et l’adaptation didactique et pédagogique s’illustraient par l’utilisation d’albums de littérature endogènes (Kola, 2016), l’implication de parents d’élèves ainsi que le modèle éducatif bilingue du translanguaging (Garcia, 2009). Ce télé-séminaire RIICLAS permettra d’ouvrir le dialogue sur mes travaux doctoraux qui portent sur une pratique philosophique en contexte postcolonial à partir de supports de médiation littéraire en langue autochtone lus par des parents d’élèves inscrits au cours préparatoire.

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Thème :  Les langues et la formation des concepts logiques
Date : 22 mars 2022 à 5:00 (UTC)
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Lien : https://univ-reunion-fr.zoom.us/j/84410458714

Intervenants

Photo-VDG

Viviane DURAND-GUERRIER

Professeur émérite à l’Université de Montpellier. IMAG, Univ. Montpellier, CNRS, Montpellier, France.

Viviane Durand-Guerrier est professeur émérite à l’Université de Montpellier. Mon domaine de recherche est la didactique et l’épistémologie des mathématiques avec deux axes principaux :

  1. Les relations entre logique, langage, argumentation, preuve et apprentissages mathématiques, incluant les questions du plurilinguisme.
  2. La didactique des mathématiques dans l’enseignement supérieur, et notamment dans le domaine de l’analyse et plus récemment des mathématiques discrètes, en lien avec les interactions entre mathématique et informatique dans une perspective didactique.

Faïza CHELLOUGUI

Docteure en didactique des mathématiques – habilitation universitaire

Faïza Chellougui est une enseignante-chercheure de l’Université de Carthage, faculté des sciences de Bizerte en Tunisie.

Photo de Fidy Heritiana ANDRIANARIVONY

Fidy Heritiana ANDRIANARIVONY

LIMAD, Université de Fianarantsoa, Madagascar et IMAG, Univ. Montpellier, CNRS, Université de Montpellier, France

Présentation des thématiques

Viviane DURAND-GUERRIER :

« Présentation générale du thème – illustration dans le cas de la négation »

La question des relations entre logique et langage est une question qui est largement travaillée dans le champ philosophique. En appui sur des enquêtes épistémologiques des travaux de recherches en didactique des mathématiques ont été conduits dans l’espace mathématiques francophone depuis les années quatre-vingt-dix. Nous en présenterons les principaux enjeux, que nous illustrerons dans le cas de la négation. Ce concept en apparence si simple et si familier peut être source de difficultés importantes, notamment dans les contextes où la langue d’enseignement n’est pas la langue vernaculaire des élèves, voire des professeurs.  Nous montrerons comment l’analyse logique permet de repérer a priori ces difficultés, enrichissant ainsi l’analyse a priori des tâches proposées aux élèves.

Diapositives de la présentation en PDF

 

Faiza CHELLOUGUI :

« Le cas de la quantification dans le contexte tunisien »

Nous nous intéressons à l’usage des quantificateurs universels et existentiels dans le contexte tunisien dans la transition lycée université. Nous introduisons le travail en présentant une analyse succincte des textes du programme officiel des mathématiques et des manuels, centrée sur des expressions quantifiées. Cette étude sera suivie de l’examen de quelques chapitres du manuel officiel en vigueur de la 4ème année secondaire section mathématiques (correspondant à la classe de Terminale en France) en mettant l’accent sur les expressions quantifiées. Nous explorons dans cette étude quelques différences de fonctionnement de la quantification entre la classe de mathématique et le discours ordinaire dans le contexte linguistique tunisien.

Diapositives de la présentation en PDF

Fidy Heritiana ANDRIANARIVONY :
 

« Une étude de l’enseignement de l’implication logique et quelques conceptions des enseignants et futurs enseignants des mathématiques à Madagascar »

 Depuis l’indépendance de Madagascar (1960), le programme d’enseignement des mathématiques pour la classe de seconde a changé trois fois, en 1976, en 1996 et en 2019. Le programme d’enseignement d’avant 1976 était le même qu’en France (Andrianarivony & Salone, 2021). Mais suite aux évènements de 1972, la malgachisation de l’enseignement s’est instaurée à Madagascar. Par suite, un nouveau programme malgachisé est paru en 1976. Cependant, cette nouvelle politique d’enseignement a provoqué de nombreuses crises, économiques, sociales et politiques. En 1991, la malgachisation de l’enseignement s’est arrêtée et la langue d’enseignement est redevenue le français. Un nouveau programme est alors publié en 1996. Depuis 2019, le Plan Sectoriel de l’Education (PSE) a apporté un nouveau changement du programme scolaire. Dans cette communication, nous allons analyser l’enseignement de l’implication logique à travers ces divers changements de programme.
En outre, l’analyse de ces divers changements va nous conduire vers une autre problématique, à savoir les conceptions des enseignants sur l’implication logique. En effet, ce concept est généralement exprimé en malagasy et à l’oral par les enseignants en classe des mathématiques.

 

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Informations du séminaire

Thème : Récits et représentations d’élèves
Date : 17 décembre 2021 à 5:00 (UTC)  – Voir en heure locale
Lien : https://univ-reunion-fr.zoom.us/j/88507142450

Intervenants

Stéphane MINVIELLE

Maître de conférences en Histoire à l’ESPE de l’Université de la Nouvelle-Calédonie

Stéphane MINVIELLE, Université de la Nouvelle-Calédonie, LIRE, EA748, est maître de conférences en Histoire à l’ESPE de l’Université de la Nouvelle-Calédonie, où il a été recruté en 2011. Ses activités d’enseignement ont pour objet la formation des enseignants du premier et du second degré en Histoire (préparation des concours interne et externe de l’enseignement). Il travaille plus particulièrement dans le cadre du LIRE sur les évolutions du système scolaire/éducatif de la Nouvelle-Calédonie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il s’intéresse également aux politiques éducatives et à leurs évolutions en Océanie, ainsi qu’à l’histoire de la Nouvelle-Calédonie.

Patricia GRONDIN

Doctorante à l’Université de La Réunion en Sciences de l’Éducation

Patricia GRONDIN est doctorante à l’Université de La Réunion en Sciences de l’Éducation et spécialisée sur les questions de didactique de la géographie. Ses recherches s’inscrivent dans le courant de la géographie expérientielle. Les savoirs d’expériences des élèves s’appuient sur des pratiques spatiales. Ces savoirs sont co-construits et co-partagés lors de sorties terrain et à l’aide d’outils numériques afin d’enrichir la construction de l’espace géographique.

Présentation des thématiques

Stéphane MINVIELLE :

« Les récits d’élèves calédoniens et vanuatais sur la période coloniale »

L’étude de plus de 3 000 récits sert de support à l’analyse de la conscience historique des élèves calédoniens et vanuatais. La période coloniale occupe une place importante dans les récits et révèle que celle-ci joue un rôle prépondérant dans la manière dont les élèves construisent, structurent et analysent les rapports entre passé, présent et futur. En outre, la manière de raconter la colonisation montre le poids encore très lourd d’une perception influencée par une rhétorique coloniale qui interfère dans la compréhension que les élèves peuvent avoir de cette période. Enfin, si les élèves calédoniens et vanuatais accordent une place très importante à la colonisation pour raconter l’histoire de leur pays, la manière dont celle-ci est mobilisée diffère assez sensiblement. Au Vanuatu, dans une perspective téléologique, la période coloniale sert de marchepied à l’indépendance alors qu’en Nouvelle-Calédonie, la colonisation divise les élèves, surtout lorsqu’il s’agit de savoir si elle doit entraîner le maintien ou la remise en cause des liens avec la France.

Patricia GRONDIN :

« Représentations des élèves de sixième de la montagne à l’île de La Réunion par le dessin »

73 élèves de 6ième de 3 collèges de La Réunion (situés sur le littoral et en montagne) ont répondu à un questionnaire afin de faire émerger des représentations sur la montagne réunionnaise, notamment par le biais de dessins. La vision qui domine est celle d’un espace peu ou pas anthropisé, et qui est davantage perçu comme un espace récréatif qu’un espace de vie. La montagne est considérée comme « un ailleurs » pour les élèves du littoral, les autres élèves, n’ayant pas toujours conscience que leur espace vécu est situé en milieu montagnard. 

 

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Informations du séminaire

Thème : Contextualisation
Date : 16 septembre 2021 à 5:00 (UTC)
Animateur : Pierre-Éric FAGEOL

Intervenants

Nathalie Wallian

nathalie.wallian@univ-reunion.fr
Professeur en Sciences de l’Education à l’Université de La Réunion (INSPE)

Nathalie Wallian est Professeur en Sciences de l’Education à l’Université de La Réunion (INSPE) et s’intéresse aux phénomènes de médiation/appropriation des savoirs en didactique des disciplines, EPS. L’approche anthropo-didactique questionne la place des cultures patrimoniales immatérielles vivantes à l’école et les modalités didactiques de leur modélisation autour de la problématique du sens et des savoirs d’action dans le rapport à l’altérité en contextes.

Photo de Sylvain GENEVOIS

Sylvain Genevois

sylvain.genevois@univ-reunion.fr
Maître de Conférences à l’Université de La Réunion (INSPE, Laboratoire ICARE)

Sylvain Genevois est Maître de Conférences à l’Université de La Réunion (INSPE, Laboratoire ICARE). Géographe de formation, il questionne les modalités didactiques de cette discipline en milieu scolaire et s’intéresse plus largement aux questions d’enseignement et d’apprentissage en contexte (contexte ultramarin, contexte numérique). Ses travaux de recherche portent sur la didactique de la géographie, les technologies numériques, les relations entre territoires et éducation.

Photo d'Eleda Robo

Eleda Robo

eleda.robo@inspe-guyane.fr
Docteure en Sciences de l’éducation à l’Université des Antilles

Eleda Robo est Docteure en Sciences de l’éducation au Centre de Recherche et de Ressources en Education et Formation (CRREF) à l’Université des Antilles, et professeure certifiée de mathématiques en poste à l’INSPE de l’université de Guyane.

Présentation des thématiques

En intervention éducative, la démarche didactique s’intéresse aux conditions de médiation des savoirs en contextes variés et à l’adresse de publics pluriels. Science des contraintes et des conditions d’appropriation pour la diffusion d’objets culturels et de savoirs variés, elle questionne le rapport du sujet aux contextes, aux autres et au savoir. Dans le système enseignement-apprentissage, le didactique se préoccupe de modéliser les étapes de construction du débutant vers l’expert ainsi que de décrire le processus de professionnalisation : le point de vue de la généricité disciplinaire des processus – et donc la nécessité première de décontextualiser – est engagé aux fins de concevoir les cheminements d’un parcours d’apprentissage et de développement réussi, qu’il s’adresse au jeune enfant comme au jeune adulte en formation.

L’objet de ce séminaire est de présenter un ouvrage dont le contenu (https://eac.ac/books/9782813003492) consiste à explorer les modalités de prise en charge de la tension dialogique en questionnant le processus de « contextualisation du didactique » ; en remettant le « savoir effectivement appris » au cœur des préoccupations, par-delà les intentions didactiques, c’est le point de vue internaliste, contrastif et spéculatif qui va fonder les démarches interprétatives : le concept de « contexture » émerge ainsi de façon heuristique, renvoyant à la vibration entre le contexte et les contextes respectivement pris aux sens générique/co-construit. Douze chapitres s’intéresseront à la contextualisation du didactique, déclinée selon différentes disciplines d’enseignement et/ou lieux d’exercice moyennant des échelles de contextualisation variées ; l’enjeu est de questionner le rapport du sujet à l’activité de construction de ses savoirs, et par extension les modalités de professionnalisation de l’intervenant autour du métier d’élève-interprétant.

Pour faire suite à cette première présentation, Eléda ROBO proposera une intervention sur « La contextualisation des enseignements mathématiques dans deux territoires de l’Outre-mer français : la Polynésie française et la Guyane française. »

Rediffusion du séminaire

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