Thématique 1

Enseignement d’une Matière par l’Intégration d’une Langue Étrangère (EMILE ; CLIL– Content and Language Integrated Learning en anglais)
Enseignement d’une Matière par l’Intégration d’une Langue Étrangère (EMILE ; CLIL– Content and Language Integrated Learning en anglais)
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Thématique 2

Apprentissage et enseignement des langues autochtones, secondes et étrangères dans un contexte plurilingue.
Apprentissage et enseignement des langues autochtones, secondes et étrangères dans un contexte plurilingue.
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Thématique 3

Contextualisations didactiques, approches théoriques et pratiques.
Contextualisations didactiques, approches théoriques et pratiques.
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Thématique 4

Pédagogies innovantes et nouvelles technologies dans l'enseignement.
Pédagogies innovantes et nouvelles technologies dans l'enseignement.
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Thématique 5

Pratiques effectives et pratiques déclarées, transmissions à l’école et en famille.
Pratiques effectives et pratiques déclarées, transmissions à l’école et en famille.
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L’émergence d’un modèle au service de la compétence phonologique anglaise

Frank BARDOL
fjbardol@gmail.com
Crillash (EA 4095), Université des Antilles

« L’on comprendra les apprenants dotés d’une bonne prononciation, malgré leurs erreurs dans d’autres domaines. » Tels sont les mots de Yates et Zelinsky (2009) qui nous font prendre conscience du poids que joue la phonologie sur le sens du message. Cette communication met en avant les conditions de développement de la compétence phonologique par le biais de dispositifs hybrides. Nous revenons sur les attributs de la compétence phonologique qui nécessite des réponses à divers besoins d’ordre sensoriel, cognitif et psycho-affectif. Nous essayons de proposer une méthode multisensorielle et réflexive qui prend en compte plusieurs variables propres au processus d’apprentissage. Toutefois, l’unité spatio-temporel du TD s’avère être un frein d’autant plus important quant au développement de la prononciation anglaise chez les apprenants. Les dispositifs hybrides dont nous présentons les attributs principaux semblent permettre de dépasser ces freins en incitant l’apprenant à prendre du recul sur son apprentissage (métacognition), sur la langue (métalinguistique) et décupler les occasions d’entraînement. Enfin, nous présentons notre expérimentation sur le terrain (groupes Lansad, à l’Université des Antilles, en Martinique) entre 2018 et 2019. Les premiers résultats, bien qu’encourageants, révèlent d’autres variables à considérer pour mieux agencer le dispositif et répondre aux besoins pluriels qui émanent du public et des objectifs singuliers.

Les violences en milieu scolaire au prisme du genre : une comparaison entre la Martinique et Sainte-Lucie

Émeline PORFAL
emeline.porfal@etu.univ-antilles.fr
Université des Antilles, Martinique, CRREF (EA 4538)

Pierre-Olivier WEISS
pierre-olivier.weiss@inspe-martinique.fr
LAMES (UMR7305), CRREF (EA4538), INSPE de Martinique, Université des Antilles

Les garçons sont-ils naturellement plus violents que les filles ? Y-a-t-il des différences entre les filles et les garçons dans leur manière de vivre la violence en milieu scolaire ? Quelles différences d’une île à l’autre ? Cette communication se propose, à partir d’une longue recherche de terrain couplant questionnaire, observation et entretien, d’allier deux thématiques de recherche étudiées le plus souvent de façon indépendante : la violence à l’école et la question du genre. Le même protocole de recherche a été mis en place à la Martinique et à Sainte-Lucie, son île voisine anglophone. Les résultats permettent de démontrer l’existence des VBGMS (violences basées sur le genre en milieu scolaire) ainsi que les différenciations sexuées dans la perception générale du climat scolaire. L’argument central vise également à analyser ces VBGMS en étudiant les différentes formes de violence en milieu scolaire ainsi que le sexe des auteurs et de leurs victimes pour tenter de comprendre la place et le rôle qu’y tient le genre. Enfin, il s’agit également d’effectuer une analyse comparative des résultats obtenus entre les deux îles afin d’en apprécier les différences et ressemblances.

Dans quelle mesure la couverture médiatique des incidents violents à l’école est-elle représentative de la réalité sur le terrain ?

Didier LÉON
didier.leon@etu.univ-antilles.fr
Université des Antilles, CRREF (EA 4538)

Pierre-Olivier WEISS
pierre-olivier.weiss@inspe-martinique.fr
LAMES (UMR7305), CRREF (EA4538), INSPE de Martinique, Université des Antilles

Quelles sont les principales incivilités et délinquances qui caractérisent le Secondaire en Martinique et à Sainte-Lucie ? Prévenir les violences en milieu scolaire est devenu un enjeu majeur du système éducatif français. Force est de constater que nous avons peu de chiffres pour discuter des victimations en milieu scolaire, notamment dans la région Caraïbe. Pourtant, le collège et le lycée semblent concentrer les actes de violence les plus stigmatisants et répréhensibles avec une prévalence plus grande des victimations en lycée professionnel. Face à ce sentiment d’inflation des violences, la réforme disciplinaire vient réaffirmer la règle. Ainsi, depuis le 1er septembre 2011 (décrets n°2011- 728 et n°2011-729 du 24 juin 2011) une action disciplinaire est automatiquement engagée dès que l’élève est l’auteur notamment de violence verbale à l’égard d’un membre du personnel de l’établissement. Par un effet de médiatisation et la dramatisation, la question de la violence à l’école se résume trop souvent à l’analyse, ou plutôt la dénonciation, des rapports enseignants-élèves qui se crisperaient depuis près de trois décennies au moins, laissant par là même penser que la dégradation du climat scolaire va bon train. Ou pourrait-on dire : « les choses vont de mal en pis ». Les articles de presse illustrant ce propos ne manquent pas sur le sujet. La présente communication propose, à partir d’enquêtes de victimation (300 questionnaires sur deux îles) et d’une analyse de coupures de presse, de montrer dans quelle mesure un grand décalage existe entre la violence scolaire et les discours médiatiques sur cette même violence.

La discipline au collège et son application : une comparaison entre la Martinique et Sainte-Lucie

Sohilée CHALONS
sohilee.chalons@gmail.com
Université des Antilles, CRREF (EA 4538)

Pierre-Olivier WEISS
pierre-olivier.weiss@inspe-martinique.fr
LAMES (UMR7305), CRREF (EA4538), INSPE de Martinique, Université des Antilles

À partir d’une enquête de terrain (entretien, observation, analyse de règlements intérieurs) qui s’est déroulée entre septembre et mai 2018, l’auteur entend apporter une réflexion d’ampleur concernant les connaissances scientifiques produites sur les notions de sanction, de discipline et de punition à l’école. Dépeinte à la fois comme le « sale boulot » et l’élément nécessaire au fonctionnement des établissements scolaires du secondaire, il ressort de l’étude que la manière de réguler les comportements des élèves procède du contexte social dans lequel la règle est construite puis appliquée par les éducateurs. S’il est possible de penser qu’instruire et punir seraient les deux faces nécessaires d’une même pièce, le régime disciplinaire, bien qu’établit dans un établissement scolaire est fonction d’une interprétation sur le terrain, d’une relation éducateur-éduqué et plus globalement d’une interaction sociale qui dépasse ou nie certaines prescriptions. Les pratiques se rapportant à la discipline sont aussi le fruit de constructions sociales issues d’une histoire et d’un contexte socioculturel dont il faut tenir compte. À travers une approche comparative à l’échelle de la Caraïbe, cette étude inédite permet d’apprécier les écarts qui peuvent exister entre les prescriptions réglementaires concernant la discipline et leur application sur le terrain par les professionnels.

Because I got high ! Consommation de cannabis et réussite scolaire : une étude de cas en France d’outremer (Martinique)

Laurie-Élisabeth LORTÉ
laurie-elisabeth.lorte@etu.univ-antilles.fr
Université des Antilles, Martinique

Maurizio ALÌ
maurizio.ali@inspe-martinique.fr
CRREF (EA4538), INSPE de Martinique, Université des Antilles

Le cannabis est devenu, depuis de nombreuses années déjà, la substance psychoactive la plus consommée en France. Bien que sa possession et sa vente soient interdites, sa présence est diffusée dans tous les contextes socio économiques et toutes les tranches d’âge, y compris parmi les jeunes encore scolarisés. Bien qu’il existe une vaste littérature consacrés effets néfastes du cannabis sur les fonctions cognitives des jeunes adolescents (et les conséquences que cela est supposé engendrer sur leurs résultats scolaires), d’autre travaux, plus récemment, ont remis en question ces conclusions. Afin de déterminer l’impact qui peut avoir le cannabis sur les performances des étudiants, nous avons interrogé un échantillon de 324 collégiens de Martinique afin de déterminer la relation entre les habitudes de consommation et les résultats scolaires (la moyenne des notes). Les résultats obtenus montrent que la moyenne des notes de la population générale (autour de 12/20) correspond à celle des consommateurs réguliers et occasionnels. Nous concluons que les habitudes de consommation de cannabis n’ont pas d’impact sur la performance scolaire. Nous espérons que cette étude de cas pourra contribuer au débat sur le bien-être des étudiants et à rediscuter certains préjugés et stéréotypes en rapport avec les problématiques juvéniles.
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