Dans quelle mesure la couverture médiatique des incidents violents à l'école est-elle représentative de la réalité sur le terrain ?

Thématique 3 : Pratiques effectives et pratiques déclarées; transmissions à l’école et en famille
Date : 29/04/2021
Zoom : Zoom 6

Conférenciers

Didier LÉON
didier.leon@etu.univ-antilles.fr
Pierre-Olivier WEISS
pierre-olivier.weiss@inspe-martinique.fr
Quelles sont les principales incivilités et délinquances qui caractérisent le Secondaire en Martinique et à Sainte-Lucie ? Prévenir les violences en milieu scolaire est devenu un enjeu majeur du système éducatif français. Force est de constater que nous avons peu de chiffres pour discuter des victimations en milieu scolaire, notamment dans la région Caraïbe. Pourtant, le collège et le lycée semblent concentrer les actes de violence les plus stigmatisants et répréhensibles avec une prévalence plus grande des victimations en lycée professionnel. Face à ce sentiment d’inflation des violences, la réforme disciplinaire vient réaffirmer la règle. Ainsi, depuis le 1er septembre 2011 (décrets n°2011- 728 et n°2011-729 du 24 juin 2011) une action disciplinaire est automatiquement engagée dès que l’élève est l’auteur notamment de violence verbale à l’égard d’un membre du personnel de l’établissement. Par un effet de médiatisation et la dramatisation, la question de la violence à l’école se résume trop souvent à l’analyse, ou plutôt la dénonciation, des rapports enseignants-élèves qui se crisperaient depuis près de trois décennies au moins, laissant par là même penser que la dégradation du climat scolaire va bon train. Ou pourrait-on dire : « les choses vont de mal en pis ». Les articles de presse illustrant ce propos ne manquent pas sur le sujet. La présente communication propose, à partir d’enquêtes de victimation (300 questionnaires sur deux îles) et d’une analyse de coupures de presse, de montrer dans quelle mesure un grand décalage existe entre la violence scolaire et les discours médiatiques sur cette même violence.
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