Thématique 1

Enseignement d’une Matière par l’Intégration d’une Langue Étrangère (EMILE ; CLIL– Content and Language Integrated Learning en anglais)
Enseignement d’une Matière par l’Intégration d’une Langue Étrangère (EMILE ; CLIL– Content and Language Integrated Learning en anglais)
Voir les conférences

Thématique 2

Apprentissage et enseignement des langues autochtones, secondes et étrangères dans un contexte plurilingue.
Apprentissage et enseignement des langues autochtones, secondes et étrangères dans un contexte plurilingue.
Voir les conférences

Thématique 3

Contextualisations didactiques, approches théoriques et pratiques.
Contextualisations didactiques, approches théoriques et pratiques.
Voir les conférences

Thématique 4

Pédagogies innovantes et nouvelles technologies dans l'enseignement.
Pédagogies innovantes et nouvelles technologies dans l'enseignement.
Voir les conférences

Thématique 5

Pratiques effectives et pratiques déclarées, transmissions à l’école et en famille.
Pratiques effectives et pratiques déclarées, transmissions à l’école et en famille.
Voir les conférences

Filtrer les conférences

Upo’o parau : Te ha’api’ira’a ‘aifāito o te reo farāni ‘e te reo mā’ohi i Pōrīnetia farāni. (Enseignement bilingue français-langues polynésiennes en Polynésie française.)

Ernest MARCHAL
ernest.marchal@education.pf
DGEE

Prenant appui sur les conclusions des différentes expérimentations scientifiques visant le renforcement de l’enseignement des langues et de la culture polynésiennes à l’école réalisées de 2005 à 2014 et ayant pour ambition la sauvegarde du patrimoine linguistique et culturel et la réussite des élèves, le ministère de l’Education du Gouvernement de la Polynésie française s’est engagé à mettre en place un enseignement bilingue français-langues polynésiennes à parité horaire dans certaines écoles. En cohérence avec la littérature scientifique en matière d’enseignement précoce des langues, cet enseignement bilingue a concerné le cycle 1 dans un premier temps. Une entrée progressive des paliers des cycles supérieurs est opérée d’année en année. Ainsi, après avoir obtenu l’accord de la communauté éducative, notamment celui des enseignants, des parents et des élus, 3 écoles se sont engagées dans ce dispositif en 2019-2020 et 7 autres l’ont intégré en 2020-2021. Afin d’assurer une couverture de l’ensemble des archipels du territoire polynésien, il est prévu d’y intégrer 7 autres écoles en 2021-2022. Au-delà des incontournables aspects juridiques et organisationnels, cette intervention abordera la question de l’enseignement de(s) et en langues polynésiennes et de l’enseignement articulé du français et des langues polynésiennes.

“The Shame” of Speaking Reo Maohi and the Language Revitalization by the Maohi Protestant Church

Mai MISAKI
mai.misaki@anthro.ox.ac.uk
EASTCO, Université de la Polynésie française et Institute of Social and Cultural Anthropology, University of Oxford

This paper aims to highlight the historical role and contemporary challenges of the Maohi Protestant Church (Église Protestante Maohi/ EPM) in revitalizing the Tahitian language. With the continuing dominance of French as the language of instruction in schools, it is evident that there has been a considerable decline in the practice of speaking Tahitian amongst younger generations. Building upon existing studies centred on public education, this research illustrates the supplementary role of EPM between households and public education by providing language education in its spiritual contexts; “the return to fenua”. This study is based on the participant observation of pedagogical and religious activities, and conversations with the younger members of the parish of Maatea, Moorea, aged 18-35. This paper first suggests “haama/ honte” as the predominant psychological factor for the reluctance in speaking the language, which is in turn caused by the absence of regularly speaking Tahitian and the resulting lack of linguistic skill as a consequence. While recognizing EPM’s historical legacy in preserving Tahitian, I also scrutinize the “sacralization” of the language. While their role contributes to cultural empowerment through the language that has been deprived in the colonial context, the use of Tahitian is limited to the religious spheres. The exclusivity of Tahitian in formal religious services and announcement could therefore ostracize the language and its speakers from younger generations, further widening the separation between religiosity and the everyday; “the official discourse in Tahitian” and “the informal conversation in French”.

Pratiques langagières familiales et construction du langage décontextualisé en contexte bilingue français-tahitien

Déana WONG
wongdeana@gmail.com
EASTCO (EA 4241), Université de la Polynésie Française

Cette communication présente les résultats d’une recherche exploratoire visant à identifier les pratiques langagières familiales qui favorisent la construction du langage décontextualisé en français chez quelques enfants polynésiens en début de scolarité. Le langage décontextualisé permet d’évoquer des objets, personnes et faits absents, uniquement par le langage. Associé à la fonction symbolique et prédicteur de la réussite scolaire, il est sensible aux environnements socioculturels. Or, le contexte historique, de l’interdiction des langues polynésiennes à l’école à la création du Centre d’Expérimentation du Pacifique, est marqué par des transformations linguistiques et sociales qui impactent les pratiques langagières familiales. En particulier, dans le microsystème de la famille, le niveau de compétence dans les deux langues et le statut de ces langues affecteraient la situation bilingue ; l’environnement social familial conduirait à adopter un code linguistique. En première étape, les caractéristiques socioculturelles de 40 couples parentaux (parents d’enfants de SP de Moorea) ont été recueillies. Un entretien enfant a ensuite permis d’évaluer leur niveau de langage décontextualisé. A l’étape suivante, des entretiens avec une sélection de 10 couples parentaux ont permis d’identifier les pratiques langagières familiales déclarées. Les résultats font apparaître un langage décontextualisé plus sensible à l’environnement culturel (type de bilinguisme) qu’à l’environnement social. Cela nous encourage à investir le champ des interventions parentales. Notamment, si tout apprentissage s’accomplit dans l’interaction avec des personnes plus compétentes proposant un étayage, cette dernière notion gagnerait à être élucidée.

Point d’étape sur une investigation intitulée Littérature de jeunesse polynésienne bilingue et ateliers de questionnement à visée philosophique

Simon DEPREZ
deprezsimon@outlook.fr
EASTCO (EA 4241), Université de la Polynésie Française

En quoi la pratique d’ateliers de questionnement à visée philosophique (A.Q.V.P.) à partir d’un corpus d’ouvrages de littérature de jeunesse polynésienne bilingue permettrait-elle de stimuler les habiletés intellectuelles propres à la philosophie d’élèves de CP ? L’appui sur des textes d’identité permettrait l’essor de la pensée réflexive des élèves. En outre, l’implication parentale favoriserait un bilinguisme additif. L’institution scolaire, à travers ses programmes, reconnaît l’intérêt de ces pratiques. Les A.Q.V.P. sont basés sur un fondement théorique vygotskien. Cette recherche est qualitative exploratoire et longitudinale. L’expérimentation se déroulera à l’école de Paopao située à Moorea. Elle impliquera 20 élèves, 6 parents, 1 conseillère pédagogique et 1 enseignant. Les parents seront invités à venir lire une œuvre en classe, en français ou en tahitien, et à participer à l’oral réflexif. Les discussions pourront être en français ou en tahitien car l’objectif est d’utiliser l’outil linguistique pour développer les capacités cognitives. Le travail de compréhension et d’interprétation, basé sur un corpus de littérature de jeunesse polynésienne, sera suivi de dialogues à visée philosophiques. 8 séances seront filmées avec une retranscription des corpus oraux. Des entretiens semi directifs avec les parents seront effectués. L’analyse sera focalisée sur les processus de pensée des élèves. Les premiers résultats seront présentés lors de ce colloque.

Le développement des compétences plurilingues et interculturelles à travers la pratique artistique des cultures urbaines en classe de FLSco

Katelin BUTCHER
katelinbutcher@gmail.com
CRREF (EA 4538), Université des Antilles

Cette communication se propose de discuter de la prise en compte des langues et des cultures des élèves allophones ainsi que de la culture martiniquaise et de la langue vivante régionale créole à travers des pratiques pédagogiques mobilisant la créativité dans l’enseignement du FLSco en contexte scolaire martiniquais. Il s’agit d’explorer la possibilité d’un recours, d’une part, aux langues de première socialisation des élèves issu•es de l’immigration et aux langues en présence en Martinique, et d’autre part, à des approches relevant de la créativité et plus spécifiquement les cultures urbaines, dans le processus d’enseignement-apprentissage du FLSco à l’école. Pour développer ces compétences, une méthodologie spécifique a été envisagée mise en place. La population d’étude est composée d’élèves et d’enseignant•es de cycle 5 et des personnes ressources en FLSco. Cette recherche utilise plusieurs méthodes et outils de recherche en les combinant. Une investigation détaillée de la mise en œuvre des dispositifs FLSco sera effectuée. Les entretiens seront réalisés avec le Rectorat, le CASNAV et la MLDS de la Martinique ainsi que les artistes locales. Nous observerons des cours de FLSco et mettrons en place des projets pédagogiques. Pour évaluer ces projets, nous ferons passer des questionnaires. Ensuite, nous effectuerons des entretiens individuels et groupés avec les élèves. Enfin, nous recueillerons et analyserons des productions des élèves. Nous cherchons donc à entremêler plusieurs concepts que les Sciences du langage étudient la plupart du temps de manière séparée. Nous posons ainsi un postulat que le développement des compétences interculturelles et plurilingues, selon une approche actionnelle ayant recours à des pratiques de création dans l’apprentissage des langues scolaires, est susceptible de produire un meilleur apprentissage de la langue française et une intégration harmonieuse chez des élèves issu•es de l’immigration.
Retour haut de page